Comment Max Fitness a Évolué avec le Temps!

Une carrière dans le coaching ne débute jamais (ou presque) par le désir irrépressible d’aider son prochain.  Nous commençons à ”coacher” parce que nous avons une passion pour l’entraînement (ou peu importe le sport/art/activité choisie) à laquelle nous ne sommes juste pas assez bons pour occuper professionnellement pour gagner notre vie adéquatement.  Ça a particulièrement été le cas pour moi, parce que je n’avais aucune aptitude sociale!  Même à l’université, quand la pression de performer est encore basse, et que les gens sont prêts à laisser passer certains travers (retards, manque de considération, manque d’écoute, erreurs de communication), il y a une étape à franchir, étape qui comporte la réalisation que désormais les besoins du client sont rois et passent avant les nôtres, et que notre entraînement passe deuxième, parce que les ”bills” ne se payent pas tout seuls!  D’un ” Max Fitness” prépubère à un peu plus mature, je pense en écrivant ici, parce que la vie va trop vite, et que je me sens bien quand j’écris (écrire +).

1) Période prépubère

Il est certain que, comme coach comme dans tous les métiers, il faut bien commencer quelque part. Ça prend une quelconque ”map” sur laquelle se baser non seulement pour bâtir son entraînement à soi, mais encore plus pour prendre un charge un client(e).  Ultimement, c’est à mon avis ce que les programmes universitaires font de pire ; ils échouent à nous donner les meilleurs outils pour avoir une bonne vue d’ensemble de nos possibilités.  À leur défense, j’apprendrai plus tard que seule l’élite des coachs ont une bonne idée, intuitive, de comment va se dérouler la progression du client(e), et les meilleurs coachs n’enseignent pas à l’université, ils sont sur le terrain!  



Donc, au début, les exercices de base comme le squat, bench, deadlift et overhead press sont attirants comme ”fondation” sur laquelle se baser pour ma clientèle, mais j’oublie que je suis jeune et athlétique, et ce qui me semble facile à exécuter peut prendre des mois à quelqu’un d’autre à apprendre, et est souvent impossible en raison de limitations de mobilité qui aujourd’hui me semblent aussi évidentes qu’un troupeau de bisons qui bloquent l’autoroute!



Déjà, à l’université, je revois mes méthodes et mes attentes envers ”Mr. ou Mme. Tout-le-Monde” qui veut juste s’améliorer un peu, en s’entraînant 2x/sem au mieux, et qui n’a pas les attentes démesurées que je place en moi-même.  J’introduis les circuits où j’inclus  4 ou 5 exercices de suite dans un circuit, parce que je vois bien que la plupart des gens n’arrivent pas à placer un stress sur eux-mêmes qui est assez grand pour nécessiter des pauses de 1min30-2min avant de passer au prochain exercice ou prochain set, et que la plupart ont surtout besoin de suer!!  C’est simple comme concept, mais capital.  Je vois encore des gens sortir de leur séance d’entraînement avec une température corporelle identique à leur entrée dans le gym.  Quand on s’entraîne 2x/sem, c’est inacceptable.




2) Pré-Covid

Ensuite, à 27 ans, je démarre la compagnie ”Max Fitness”, tout simplement parce que je ne suis pas employable et que me ferais mettre dehors de toutes les ”jobs” de coach que je pourrais avoir.  Pas enregistré et zéro organisé, j’ai la chance de tomber sur une jeune clientèle d’hommes qui ont des moyens financiers et qui sont prêts à essayer n’importe quoi!  C’est vraiment alors que ”l’âge d’or” de ma carrière s’est passée, parce que je suis quelqu’un de très curieux et très porté sur l’expérimentation (par le passé, un peu trop), et que cette vague de clients me permettait de gagner ma vie pendant que je faisais plein de tests bizarres en écrivant des tonnes d’infolettre (certains me lisent depuis 8 ans) qui m’ont permis de jeter à la poubelle la majorité des stupidités que j’ai faites avec mes clients.

3) 2020-2024

La période COVID a été pour moi, comme pour beaucoup de travailleurs autonomes/entrepreneurs, une période de changements drastiques au niveau de la gestion de mes affaires.  D’abord et avant tout, c’était la première fois que je me suis senti inutile au niveau professionnel de toute ma vie, et ceux qui me connaissent savent que mon identité comme coach est très, très proche de mon identité comme personne.  C’est pour éviter de perdre cette identité (et aussi parce que j’ai un dédain certain pour les règles/interdictions que je trouve stupides) que j’ai continué à travailler clandestinement tout au long de la COVID (en bloquant les fenêtres du gym lol).  Ça a aussi été une période difficile (parallèle à la multiplication de mes responsabilités familiales/financières) qui m’a forcé à grandir, évoluer et subir les conséquences des choses que je n’avais pas faites dans ma vingtaine, comme m’enregistrer, me bâtir un site internet fonctionnel, travailler à bâtir un réseau de contacts/connaissances, ect….



En gros, ça a été la première fois où j’ai du me rendre à l’évidence qu’être un bon coach n’était pas suffisant pour réussir. Les bons coachs sont aussi ceux/celles qui sont également bons pour se créer des opportunités, un peu comme un politicien.   J’ai entendu Arnold Schwarzenegger dire dans un documentaire : ” It’s not enough to make a good movie. You gotta sell it”!   Étant un introverti pas trop porté vers les interactions qui ne me tentent pas et surtout sur les apparences, j’ai dû, pour la première fois, laisser de côté mes apprentissages techniques pour me concentrer sur le contenant de mon entreprise, et ça a été long et tortueux.

4) 2025

Aujourd’hui, dans ma 15ième année de coaching, je peux dire que :


– la meilleure formation de coaching initiale, c’est un BAC en physio. Les coachs ne connaissent pas assez bien le corps humain

– les coachs qui sont bons avec les gens (extravertis) devraient apprendre à s’assoir et lire, et les introvertis devraient apprendre à s’exposer à des gens différents, et payer des gens pour leur faire vivre des expériences différentes.

– les exercices de base sont excellents, mais développer un large coffre à outils permet de se donner des options. Ne jamais tomber en amour avec un exercice ou un système. Les résultats font foi de tout, et se doivent de s’adapter au client.

– un coffre à outils qui évolue avec le temps est absolument essentiel. Le coach qui fait la même chose qu’il y a 5 ans est un coach qui n’évolue pas.

– les formations EN PERSONNE SONT encore meilleures pour les contacts qu’on développe que pour la formation en tant que telle.

– Faire une formation et choisir un seul truc qu’on commencer à appliquer à 100%. Pas 12, 1 ou 2.

– Écouter ce que le client dit, et l’aider à verbaliser ses priorités pour éviter les malentendus. FAIRE ÇA TRÈS CLAIR.

– Avoir une présence en ligne qui est authentique/se distingue des autres.  Trouver une façon d’interagir avec beaucoup de gens/se créer un large réseau de contacts.

– Trouver une façon d’offrir une multiplicité de services qui évitent au client d’aller à 74 endroits pour obtenir ce dont ils ont besoin. C’est pourquoi j’ai créé mon bureau au gym et qu’on offre quelques services pas offerts avant, entres autres.




Merci de me lire depuis aussi longtemps, malgré les embûches et les absences.
Max