Lorsque le confinement nous a été imposés, j’ai réalisé que c’était une belle occasion pour moi de travailler sur ma composition corporelle. Depuis que mon fils était venu au monde, sans vraiment dire que je m’étais laisser aller, il semble correct de dire que ça n’a pas été un focus pour moi lors des 18 derniers mois. J’avais longtemps contemplé l’idée d’essayer la Slow Carb Diet, vantée par Tim Ferriss, auteur de l’excellente brique ”The Four Hour Body”, là ou la slow carb est expliquée en détails. Pour maximiser ma motivation et par le fait même aider des gens, j’ai décidé de créer une petite communauté qui allait tenter l’expérience avec moi. Voici ce que nous avons fait!
1) Slow Carb Diet : la recette
Toute simple et efficace justement pour sa simplicité, la Slow Carb Diet fonctionne parce que peu de gens abandonnent le protocole, par rapport aux autres, selon Tim Ferriss.
”The best diet is the one that you’re gonna do”.
Malgré le fait que je ne crois pas vraiment aux diètes à long terme, j’étais d’avis qu’après 4 à 6 semaines, les gens qui allaient tenter l’expérience et moi-même auraient l’opportunité de bâtir du momentum et de changer 1-2 habitudes qui allaient les aider dans le futur. Ça valait le coût d’essayer.
1) Donc, voici les grandes lignes :
1) ne pas boire ses calories, 6 jours sur 7. (café, thé, eau, crème 10% et plus et substituts du sucre en petite quantité et vin rouge (1-2 verres/soir) sont acceptés)
2) éviter tout ce qui est blanc, 6 jours sur 7 : pain, pâtes, patates, et tout ce qui contient du blé ou avoine (gruau, croissants, pain, crêpes, gaufres, ect..) On voit le tableau.
3) une fois par semaine (nous avons tous choisi le samedi), c’est Refeed Day! Tout est possible et rien n’est proscrit.
4) choisir sa fréquence de repas (tout le monde, sauf moi, y est allé pour 3 repas par jour), mais choisir 3-5 types repas qui sont répétés la plupart du temps. En d’autres mots, limiter l’excès de variété. De toute façon, la plupart fonctionnent de cette façon avec leur repas de toute façon.
5) faire attention aux domino foods, qui sont dans la liste d’aliments acceptés, mais peuvent faire dérailler le train rapidement (noix, certaines sauces, fromage, chocolat noir (70% et plus), patates douces, ect).
6) Éviter tous les fruits, sauf les petits fruits, 6 jours sur 7.
2) Mensurations et données de départ
Il était important, autant pour moi que pour les autres, de prendre cette partie au sérieux. Pourquoi? Il est beaucoup plus facile d’abandonner sa route quand son point de départ est flou et imprécis, rendant la destination floue et imprécise. Voici ou j’en étais.
– 199 lbs
– 97 cm de tour de taille
3) Mon plan Dans mon cas, j’y suis allé de cette façon :
– pas de calories liquides, sauf un verre de rouge le soir (c’était le confinement quand même!).
– un certain type de viande + légumineuses + légumes 2 à 3x/jour.
– à chaque mardi, j’y allais pour 1 repas par jour, vers 17h.
– aucun fruit, sauf des framboises/bleuets de temps en temps.
– prendre soin d’éviter les fromages (qui en temps normal sont mon ”obsession”) qui ne sont pas feta et chèvre.
– toujours utiliser la même vinaigrette pour les salades (huile d’olive, vinaigre balsamique, moutarde de dijon), dans les mêmes quantités.
– manger à ma faim, mais arrêter quand je suis à 80% plein.
– chaque samedi, c’était crêpes, gaufres et n’importe quoi!
Dans le monde pervers des diètes qui ne fonctionnent jamais parce qu’elles sont trop restrictives, la Slow Carb Diet brille, du moins sur papier, parce qu’elle alloue beaucoup d’espace pour la créativité. Ça a été une belle occasion d’apprendre à cuisiner les légumineuses (que j’avais beaucoup ignorées jusque-là dans ma vie), choisir celles que je digérais le mieux (lentilles, en autres). Elle ne demande pas non plus d’éviter l’alcool complètement, ce qui est souvent un ”deal breaker” lorsqu’on parle de diètes. Elle demande simplement d’avoir un plan précis pour les domino foods (une poignée d’amandes par jour, pas plus), faire très attention aux sauces et vinaigrettes (rien dans un contenant, sauf de la moutarde/ketchup) et d’éviter les fruits, surtout les gros fruits sucrés (mangues, ananas) et spécialement les fruits séchés. Les samedis ”refeed” permettent un ”break” psychologique, bien qu’il aient été controversés dans les commentaires des gens.
4) Discussion : Difficultés et Victoires
Tout au long de l’expérience, une vérité s’est imposée, plus évidente qu’elle ne l’avait jamais été pour moi. L’effet de groupe est le plus important. Cet effet collectif de sentir que nous sommes tous dans le même bateau fait en sorte que lorsque c’est difficile, la personne qui se sent défaillir va résister parce qu’elle sait que les autres membres du groupe vivent la même situation. Lors des 3-4 premières semaines, j’ai vraiment senti cela chez les gens. Ils ont eu de bons résultats (pour la plupart), mais le train a déraillé au moment ou j’ai mentionné que l’expérience de 4 semaines était terminée. Beaucoup ont voulu continué, mais ont ignoré ma recommandation de prendre leurs mesures sérieusement.
Pour ma part, justement, ça a été beaucoup plus difficile à partir du moment ou j’ai senti que j’étais tout seul là-dedans, à partir de semaine 5 ou 6, jusqu’à la fin, vers semaine 8. C’est psychologique, pas physique, ce qui illustre à quel point nos sommes des êtres sociaux qui ont besoin des autres pour s’élever. Le Ramadan, entre autres, en est le parfait exemple.
Le confinement, bien honnêtement, a rendu les choses plus difficiles, autant pour moi que pour les autres, et ce, surtout pour ceux/celles qui ont tendance à manger et boire par ennui. Le frigo et le garde-manger sont juste à côté. Le samedi ”refeed”, a été difficile pour moi, parce qu’il m’ait compliqué de laisser aller les choses, à tous les niveaux de ma vie. Cependant, le fait de planifier un ”refeed” peut être le fun, parce que ça permet de vraiment apprécier ta pizza, sachant qu’elle ne reviendra pas avant la semaine prochaine. Manger de la pizza tous les jours, en plus d’être potentiellement terrible pour notre santé, fait en sorte que ça devient 100% normal, et résulte en une appréciation diminuée de type de repas en question. Comme tout le reste, la rareté engendre la gratitude.
5) Discussion : Ce que j’en ai retiré
La Slow Carb Diet m’a permis de :
– recommencer à expérimenter avec différentes variations de jeûnes (20/4, 22/2, 24 heures de suite, 36 heures de suite) qui me permettent non seulement de perdre du gras corporel, mais de jouer avec certains protocoles de longévité, qui seront probablement validés d’ici quelques années.
– reprendre l’envie d’être dans la meilleure forme de ma vie. Lorsqu’on stagne, on recule. Toujours avancer est la seule solution. C’est l’exemple que j’ai envie de représenter pour les autres.
– me rendre compte qu’il m’est très difficile, ou impossible d’atteindre des résultats probants sans type d’entraînement hautement métaboliques comme des sprints répétés, des kettlebell swings, Prowler, sled et autres. Pour quelqu’un comme moi, qui a beaucoup de facilité à retenir ma masse musculaire (même en déficit calorique), mais à la fois beaucoup de facilité à entreposer du gras, la musculation par elle-même ne suffit pas. Les entraînements métaboliques, bien que difficiles, sont la clé du succès pour moi.
6) Mensuration et données de fin de défi (8 semaines)
– 191 lbs (-8)
– 93 cm de tour de taille (-4)
Avec bien sûr, les résultats visuels. Rien ne bat une photo pour se garder sur la bonne voie.
Soyez bons!
Début du défi
8 semaines plus tard