Bien qu’il existe de la recherche sur le sujet, il serait très facile d’être dogmatique et de recommander une règle universelle : tout le monde s’entraîne le matin! Cependant, dans la vraie vie, beaucoup de facteurs viennent s’imposer et changer la donne. Voici quelques faits et plus tard, mon opinion.

1) La théorie du cortisol vient surtout d’un gars de chez nous, Christian Thibaudeau, qui avance que notre production de cortisol (hormone du stress, comme on peut l’appeler) est plus élevée le matin naturellement (ce qui est vrai). Il est selon lui avantageux d’en profiter le matin si possible (nous avons besoin d’un cortisol élevé pour de bons gains dans le gym), alors que de s’entraîner plus tard dans la journée, plus près du dodo, ne respecte pas nos rythmes circadiens et mène à une élévation de notre cortisol alors qu’il devrait être en train de baisser alors qu’on se rapproche de notre lit.

2) Toujours selon lui, les avantages de s’entraîner le matin sur la performance mentale par la suite sont non négligeables, et j’appuie à 100%.

3) Il existe de la recherche qui avance que nos meilleurs temps pour s’entraîner sont 3 et 11 heures après le réveil, la température du corps étant plus élevée à ces heures-là. Ça nous amène à environ 8h30-9h30 pour la plupart, et 16h-17h pour la plupart aussi. Heureusement, ça a tendance à s’accorder avec l’horaire de travail typique du Nord-Américain moderne.

4) Comme je l’ai appris dans l’excellent livre de Matthew Walker ”Why we Sleep”, la théorie des oiseaux de jour et les oiseaux de nuit n’est pas un mythe. Certaines personnes ne sont juste pas capables de bien fonctionner dans le système qu’on s’est imposé aujourd’hui, c’est-à-dire se coucher à 21h30 et se réveiller vers 6h. Ces gens-là finissent souvent par avoir des horaires atypiques (serveurs, barmans, ect..), justement parce que cet horaire leur convient beaucoup mieux. Ils performent physiquement et mentalement beaucoup mieux le soir.

5) Les compétitions de sprints tiennent place souvent en début d’après-midi, heure de l’endroit.

6) Charles Poliquin a souvent fait référence à notre production naturelle de testostérone pour établir un horaire d’entraînement. Pour rendre les choses graphiques, selon lui ;

– la gent masculine devraient s’entraîner quand leur libido est la plus élevée. S’ils se réveillent avec un gros ”boner”, alors ils devraient s’entraîner le matin.

– hormis le ”boner”, même chose pour la gent féminine.

En conclusion, selon ce que j’ai recueilli, et par mon expérience personnelle :

– la recherche est très contradictoire sur le sujet

– S’entraîner le matin est clairement un avantage pour ceux/celles qui ont des vies rocambolesques, puisque moins d’événements sont susceptibles de s’interposer entre l’individu et son entraînement durant la journée

– une tonne de facteurs peuvent influencer l’horaire d’entraînement d’un individu

– les gens peuvent s’adapter à un horaire d’entraînement, quel qu’il soit, à condition de garder le même pour une période prolongée

– ça se passe plus dans l’attitude qu’autre chose, puisqu’on sait que beaucoup de gens ont des gains impressionnants en s’entraînant à plusieurs heures différentes

– idéalement, l’entraînement ne devrait jamais interférer avec les heures normales de dodo. Dans certains cas, c’est inévitable, mais l’entraînement intensif à 20-21h n’est pas souvent une bonne idée lorsqu’on veut être au lit à 22h-22h30. C’est du cas par cas.

– ”just do it”!

Soyez bons!