Comprendre les OGM : mythes et réalités!

Étant l’un des débats ”santé” les plus médiatisés au Canada en ce moment, les OGM sont pourtant mal compris par la plupart. Un pourcentage important de la population n’a aucune idée de ce que ”biologique” veut dire, bien que ce soit à la mode actuellement. Cet article tente de redresser le tir, tout en suggérant un beau documentaire sur la question, réalisé par des Québécois svp.

1) Les OGM ont été conçus pour éradiquer la faim et nourrir le monde : Mythe

Selon les données que j’ai recueillies, 88%(!) des organismes génétiquement modifiés dans le monde sont conçus pour tolérer un herbicide. Les aliments (le soya par exemple) sont modifiés génétiquement pour que la plantation de soya résiste à l’herbicide, alors que pratiquement tout le reste autour meure.

Avec surprise (je n’ai pas l’habitude d’être sarcastique), j’ai appris que Monsanto et ses acolytes vendent les pesticides, et les semences résistantes à ces pesticides! Seulement 12% des semences vendues dans le monde ont été conçues pour résister à certains insectes qui détruisent les récoltes.

2) À peu près tout peut être OGM : Mythe

Dans l’ordre, le soya (50%), le mais (31%), le coton (13%) et le canola (5%) constituent 99+% des plantations OGM dans le monde, qui sont majoritairement réservés aux animaux.

J’ai déjà parlé extensivement pourquoi personne ne voudrait manger de la viande élevée conventionnellement, parce qu’en (je prends l’exemple du boeuf) plus de manger du boeuf nourri avec ce qu’il ne devrait pas manger (soya par exemple, qu’il soit bio ou pas), il y a de grandes chances qu’il ait été nourri de soya OGM, si ce n’est pas écrit ”nourri à l’herbe ou au pâturage”.

Si vous restez en périphérie d’une épicerie (le mais, canola et soya est partout dans les produits transformés), il n’y a pratiquement aucun fruit ni légume GM sur le marché, à part la patate qui a été approuvée en 2017 au Québec. Cependant, la culture biologique, en principe, suggère que peu ou pas de pesticides ne se retrouvent sur le fruit/légume. Regarder ce guide pour découvrir quels fruits/légumes sont le plus susceptibles d’en retrouver.

3) Les États-unis sont les pires : Réalité

Comme pour la majorité des événements négatifs qui se passent dans le monde, nos voisins du Sud ne sont jamais bien loin. Daté de 2017, les États-Unis produisaient environ 40% des OGM dans le monde, alors que le Canada produit 7% d’entre eux, au 4ième rang mondial.

OGM

Le Québec est cependant le premier importateur (et seul à ce jour) à importer du saumon GM. Avons-nous besoin à ce point de manger du saumon?

4) Les OGM ne sont pas néfastes pour l’environnement: Mythe.

Les cultures GM promouvoient un type d’agriculture (monoculture) très intensif (Roundup, ou d’autres herbicides, tuent tout sur leur passage) qui détruit nos sols et rendent les aliments très pauvres nutritionnellement.

Tout ça pour rien : tout comme l’humanité est en train de développer une résistance aux antibiotiques, les herbes autour des plantations commencent à développer une ”super-résistance” aux herbicides, nécessitant toujours des herbicides plus puissants qui menacent de plus en plus la santé des humains/animaux, et encore plus des fermiers qui s’occupent des récoltes.

Les pesticides à base de glycosphate (comme Roundup) représentent ”grosso modo” 50% des ventes de pesticides au Québec.

5) Le bio peut nourrir le monde : Réalité

L’agriculture biologique, qui respecte l’environnement (rotation des cultures) est beaucoup plus productive par hectare, parce qu’elle permet aux sols de se regénérer.

À l’échelle mondiale, les petits producteurs nourrissent 70% des gens avec moins de 25% des terres agricoles, alors que 30% des gens sont nourris en utilisant 70+% des terres.

Qui est nourri avec le plus d’OGM? Les gens des pays riches.

Qui en profite? Personne, sauf les grosses compagnies de pays riches comme Monsanto. Personne d’autre.

Sachant qu’on relie plusieurs pesticides à certains cancers, voici que la pointe de l’iceberg pourquoi nos choix alimentaires sont plus importants que jamais. Pour plus d’infos et références, visiter vigilance OGM : Guide OGM.