10) Pas de ”hotspots”
Ce standard de course est largement ce que Kelly martèle depuis le début du livre. Tout a avoir avec le fait que de tout le monde autour de nous, nous sommes celui ou celle qui est le ou la plus susceptible de nous mentir à nous-mêmes ; ignorer ce qui au départ semble être un petit inconfort jusqu’à que ce soit tellement douloureux qu’il devient inévitable de capituler, ce qui nous relèguera invariablement au très soporifique elliptique ou à la natation. Ça n’a pas à se passer de cette façon.
Ce qui est magnifique à propos de la performance sportive, c’est que notre corps ne nous ment pas. Il va endurer beaucoup d’inconfort et de douleur, il va tenter de nous amener aussi loin que possible, mais à un certain point, après des semaines, des mois ou même des années d’abus et de négligence, il va décider pour nous que c’est la fin. Rendu à ce point, le dommage est souvent tellement extensif que pour cette personne-là, c’est fini. Elle ne reviendra jamais à un niveau de performance comparable. Tout dépend de l’attitude de celle-ci. Est-elle à prendre le temps? Pour la plupart, la réponse est non.
La vérité, du moins pour Kelly (et je la partage entièrement), c’est que nous courons pour nous-mêmes. Nous courons pour nous dépasser. Notre progression, et les temps qui s’abaissent, ne sont que le reflet quantifiable des efforts et du temps que nous consacrons à cette activité. Tout le monde s’en fout de nos temps et il y aura toujours quelqu’un qui n’a jamais couru qui va nous battre à sa première course (shame). Alors, pourquoi souffrir autant physiquement à persister dans cette activité si nous ne sommes pas prêts à comprendre pourquoi notre genou gauche nous fait autant mal après 5km? Notre hanche droite au début de notre course? On voit le tableau. Le corps ne ment pas. Tant qu’à courir, autant courir sans douleur. C’est aussi la meilleure façon de progresser, car les blessures sont le principal frein au progrès.
Par la suite, dans le livre, Kelly nous parle du Voodoo Floss Band, une bande élastique qui sert à :
– restaurer les tissus près des articulations, au-dessus et en dessous de celle-ci
– aide à se débarrasser de l’inflammation en privant l’articulation de sang pour quelques minutes, pour par la suite l’inonder de sang
Celle-ci, pour le tendon d’Achille, est très informative aussi.
Le livre est plein d’exemples comme ça, qui à mon avis sont très utiles et largement inconnus du public. À explorer définitivement.
11) Hydratation
Puisqu’on parle de course à pied, il semble important de parler d’hydratation. La plupart comprennent que l’eau aide à éviter au sang qui circule de devenir trop visqueux, entravant le transport et l’utilisation de l’oxygène, mais l’hydratation est bien plus compliquée que ça! . Dans ce court podcast (23 minutes), Kelly parle avec Stacey Sims, physiologiste de l’exercice, spécialiste en hydratation qui a fondé Osmo Nutrition :
– hydratation pour les athlètes de puissance vs. d’endurance
– masse musculaire et tolérance à la chaleur
– utilisation du sauna
– temps nécessaire à la réhydratation (chaleur, minéraux, ect…) après un entraînement
– sel
– bien plus
12) Sauter et atterrir
Quand on y pense, courir représente une série quasi-illimitée de sauts, 1 jambe à la fois. C’est pourquoi Kelly recommande plusieurs fois, et de façon convaincante,d’apprendre à utiliser la corde à danser correctement.C’est une façon économique et super efficace de bâtir de la résilience au niveau des tissus qui nous font courir (le tendon d’Achille fait beaucoup ici). De plus, comme Kelly le mentionne, apprendre à utiliser cette qualité d’atterrir au sol correctement a le potentiel d’être transféré vers la descente correcte de marches ou la course en descendant (descente d’une montagne par exemple), activité qui a tendance à augmenter le stress sur les articulations (genoux en particulier).
De plus, puisqu’on parle d’une multitude de petits sauts, la corde à danser nous permet d’augmenter notre densité osseuse. Encore une fois, c’est l’une de ces situations ou l’athlète de 30 ans, avec beaucoup d’entraînement derrière la cravate, beaucoup de masse musculaire et beaucoup d’expérience en activités à hauts impacts a beaucoup moins à bénéficier de la corde que Madame Gagnon, 56 ans, qui commence un programme de course.
Kelly mentionne que les fautes de position lors du saut et de l’atterrissage sont très similaires aux fautes de squat :
– les genoux poussés en avant
– orteils vers l’intérieur, style pigeon
– pieds tournés vers l’extérieur
– région lombaire du dos désorganisée
C’est ici qu’on conclut la couverture de ”Ready to Run” de Kelly Starrett. J’espère que vous en avez retiré quelque chose d’utile. Le corps humain est une magnifique machine, mais très complexe qui demande beaucoup, beaucoup de travail pour en retirer la meilleure performance possible.
Soyez bons!