Le comportement humain est un sujet fascinant, et des tonnes de livres et d’articles ont été écrits sur le sujet. Les gens débattent sans fin sur le sujet, et pour de bonnes raisons ; nous devons nous entendre, du moins partiellement, comment amener les gens à modifier leurs comportements pour le bien commun. Pour avancer en tant que société. Pour améliorer notre productivité et diminuer notre souffrance collectives. Sur le plan plus micro, je m’intéresse à qu’est-ce qui va amener les gens à modifier leurs habitudes de vie pour leur propre santé globale (physique, psychologique, etc..), mais par ricochet pour la santé globale de leur entourage direct, donc par ricochet pour beaucoup de gens à travers la province et le monde. En grande partie, c’est James Clear, qui s’est fait fait inviter au podcast de Peter Attia, pour parler de son livre ‘‘Atomic Habits”, qui m’a inspiré cet article, mais ce pourrait être aussi bien ”The Sports Gene”, de David Epstein, ou ”The Tipping Point”, de Malcolm Gladwell. Tous ces livres se penchent sur les petits détails qui ont fait une grande différence au bout de quelques jours, semaines, mois, années, décennies ou centenaires.
Rendus à la dernière semaine du quatrième Défi d’Octobre que j’ai organisé, je suis plus que jamais certain d’une chose : la grande majorité des gens savent déjà quelles sont leurs mauvais habitudes et n’ont pas besoin d’un coach ni de leur entourage pour les identifier. Dans cet article, il sera aussi question de déterminer qu’est-ce qui peut être fait pour enfin obtenir la recette gagnante d’un changement de comportement qui est vraiment nécessaire. Ce ne sera jamais facile, mais cette bataille peut être gagnée.
”You don’t rise to the level of your expectations. You fall to your level of training”.
-Archilodus-
1) Nos habitudes et notre identité : un tout
James Clear modifie, dans le podcast, la ”quote” ci-dessus en ajoutant que ne nous nous élevons pas au niveau de nos buts, que nous tombons au niveau de nos systèmes. En d’autres mots, établir des objectifs est loin, loin d’être suffisant et qu’une structure se doit d’être établie pour réussir. Dans cet article très détaillé, il explique 4 choses :
– les gens qui gagnent et les gens qui perdent ont les mêmes buts
– atteindre un but n’est qu’un changement très temporaire
– les buts restreignent notre bien-être
– les buts sont souvent à l’opposé du progrès à très long terme
Toujours dans le podcast (36:30), Peter Attia explique que, pour prendre son exemple, l’exercice est imprimée dans son identité de façon tellement vive que c’est très inconfortable pour lui de ne pas s’entraîner certains jours. Étant actif physiquement pratiquement tous les jours depuis mon enfance, je peux attester de cela, au même titre que nombre de mes clients et amis qui m’ont relaté ce changement dans leur perception des choses. Tout d’un coup, ces gens se voient comme quelqu’un qui s’entraîne tous les jours, qui font la promotion de ce type de vie. Pour ma part, c’est tellement une grosse partie de mon identité que je ne sais pas trop ce que je ferais sans elle ; je serais complètement perdu pour quelques mois ou années.
Donc, à chaque fois que nous performons ou sommes en train de performer quoi que ce soit, nous faisons en quelque sorte expression de notre identité. Le faire quelque fois ne change pas vraiment l’histoire ou l’identité d’une personne (les inscriptions au gym explosent à chaque mois de janvier), mais le faire répétitivement pendant plusieurs mois peut commencer à faire une marque profonde dans l’identité d’une personne. James Clear demande donc d’y aller en marche arrière, par rapport à ce que nous faisons normalement :
” instead of asking: who is the person I wish to be”?
il parle de commencer avec :
” what is the identity I’d like to have”?
Cette approche, à mon avis, nous amène beaucoup plus directement aux changements micros qui se doivent d’être opérés pour atteindre une telle identité, au lieu de nous donner une image un peu grandiose et irréaliste de ce que nous pouvons devenir au bout de tous ces changements, qui disons-le, sont souvent très longs à se matérialiser.
2) Se poser des questions à soi-même
Un peu plus loin, James Clear relate l’histoire d’une personne qui a perdu énormément de poids, en se posant toujours la même question, au moment de prendre une décision sur ses comportements :
-”Would a healthy person take a cab or walk 4 blocks to their meeting?
– ”Would a healthy person order a salad and chicken or hamburger and fries?
Du moins, en se posant cette question, la décision se doit d’être mise entre les mains de la personne qui contrôle son corps. Trop souvent, les décisions que nous prenons qui ne sont pas en alignement avec nos buts sont prises de façon inconsciente, irréfléchie et impulsive. Lorsqu’on se pose cette question, ça nous permet au moins d’assumer pleinement cette décision au lieu de s’en sentir victime, ce qui amène souvent un énorme sentiment de culpabilité à la personne qui en subit les conséquences.
3) Une question d’attitude
Par la suite, James Clear nous met en situation. Il cite 2 exemples de personnes qui refusent une cigarette :
Imagine if you went up to 2 people and said “Hey, would you like a cigarette?”
- The first person says, “Oh, no, thanks. I’m trying to quit.”
- The second person says, “Oh, no, thanks. I’m not a smoker
Une des personnes n’est clairement pas encore à l’aise avec l’identité qu’elle tente de projeter, alors que l’autre semble l’assumer pleinement (en tout cas, c’est ce qu’elle affirme).
4) Conclusion
Il sera certainement question d’une deuxième partie à cet article, car le sujet est fascinant, et trop important pour ne pas l’explorer en plus de détails à mon avis.
En attendant, restez à l’affût!