Donner du sang peut sauver des vies, qu’on a toujours entendu. Depuis aussi longtemps que je me souvienne, donner du sang a toujours relevé de la propension des gens à penser à son prochain, et de faire un geste simple (une demi-heure en tout, environ) pour autrui. Aujourd’hui, nous savons qu’il en est beaucoup plus que ça, mais le message tarde à sortir au grand jour. En effet, on sait aujourd’hui que le donneur aussi peut bénéficier de ses propres dons de sang, ce dont il sera discuté dans cet article.
1) Surplus de fer : qui est le plus à risque?
De nos jours, de nombreuses complications de santé peuvent mener à des niveaux de fer (hémoglobine) élevés dans le sang. Par exemple, le foie gras non alcoolique (NAFLD en anglais), dont personne ne connaissait l’existence (jusque dans les années 1970-80, chaque cas (ou 99+%) de foie gras répertorié était dû à une consommation excessive d’alcool) il y a juste une cinquantaine d’années, semble être un excellent prédicteur de niveaux de fer élevés dans le sang. De plus, évidemment puisqu’ils sont reliés d’une certaine façon, il n’est pas étonnant de voir des gens résistants à l’insuline (diabète type 2) connaître le même sort. Cependant, en creusant un peu, il semble possible de tirer des conclusions sur les gens les plus à risque (donc, ceux qui ont le plus à bénéficier de donner du sang) en tenant compte de quelques facteurs simples.
En effet, puisqu’en général les hommes n’ont pas de menstruations, il semble avisé d’avancer que ceux-ci, qui aux États-Unis (selon ce papier) du moins, consomment plus de fer qu’il leur est possible d’éliminer, ont probablement plus à bénéficier de dons de sang que la femme qui, évidemment, a des pertes à chaque mois. Celle-ci, et encore plus pour la femme enceinte, semble beaucoup plus encline à développer des déficits en fer que son homologue mâle, qui n’a évidemment aucun autre moyen de se débarrasser de son fer qu’en saignant, d’une quelconque façon. La femme ménopausée, cependant, semble au niveau hormonal très semblable à l’homme adulte, ce qui pourrait potentiellement occasionner les mêmes symptômes, tous autres facteurs étant égaux. Selon ce même papier, et ici aussi, le sujet mâle a plus de probabilités de développer un foie gras au cours de sa vie, ce qui pourrait laisser présager que :
– les hommes adultes, en particulier, devraient probablement avoir une idée de leur statut en fer
– les femmes, surtout si elles sont pré ou post-ménopausées devraient probablement avoir une idée de leur statut
– les gens atteints de NAFLD (foie gras)
– les gens atteints de diabète (type 1 et 2)
– les gens qui ont des prédispositions génétiques au surplus de fer, évidemment
– évidemment, de nombreux autres problèmes de santé sont probablement susceptibles d’être reliés à des surplus en fer, qui ne seront pas discutés dans cet article
2) Viscosité du sang et facteurs de risques
Il y a quelques mois, il a été possible de constater que certaines personnes (dont moi) avaient un sang plus visqueux que d’autres (ma femme, entres autres) en faisant un test de sang pour la Vitamine D. Il a donc été possible de constater qu’un sang plus visqueux est en un fait un facteur de risques concernant les maladies cardiovasculaires. Il a été établi dans plusieurs papiers qu’un sang plus visqueux peut être un facteur d’événements cardiovasculaires plus fréquents, alors qu’un papier a même établi un rapport avec une incidence de mortalité plus fréquente. Bien que ce ne soit qu’un papier (écrit en 1997), il existe beaucoup d’autres liens qui relient la viscosité du sang à des problèmes de santé. Si on se réfère à des enjeux plus d’actualité, il semble assez clair que le sang de gens atteints par la COVID-19 semple plus visqueux après infection, même avec des niveaux d’hématocrite plus bas. Pour situer le commun des mortels là-dedans, la trop grande viscosité du sang des athlètes/cyclistes du Tour de France des années 1990-2000 était entres autres due à un taux d’hématocrite beaucoup plus élevé que la moyenne des cyclistes d’aujourd’hui (qui est redescendu dans le coin de la normalité de la population, vers 43-44), ce qui leur procurait un net avantage de performance à l’époque. Pour la très grande majorité de la population, des taux d’hématocrite au-dessus de cette marque sont généralement reliés à plus de viscosité sanguine, ce qui ne semble pas souhaitable, et laisse supposer que dans le cas des patients COVID, ce n’est pas l’hématocrite mais d’autres facteurs qui rendent le sang plus épais.
Un autre facteur qui s’annonce critique pour déterminer la viscosité du sang d’un individu est le statut d’hydratation du sujet. En effet, une petite étude ici a pris une douzaine d’hommes, les as exposés à un environnement chaud et a donné de l’eau et des électrolytes à un groupe contrôle, en ne donnant aucune hydratation au groupe sujet. On a découvert plus de viscosité dans le sang (+ 9%) des sujets qui n’ont rien reçu après 4 heures d’exposition, ce qui semble assez significatif.
3) Quoi faire avec ces informations?
Tout d’abord, il semble important de mentionner que de nombreux autres facteurs potentiels sont en jeu ici, et que la viscosité du sang n’est qu’un facteur parmi tant d’autres en ce qui a trait à notre incidence individuelle d’événements cardiovasculaires et autres problèmes métaboliques, mais un facteur qui semble plus significatif qu’on pourrait le croire. De plus, les facteurs de risques indiquent vers des solutions/actions relativement simples à implémenter au quotidien/annuellement pour le citoyen moyen, comme :
– donner du sang 1 à 2x/année, surtout si on présente les facteurs de risques de la section 1 de cet article
– porter une attention particulière à son hydratation au quotidien, et l’effet qu’ont la caféine, l’alcool, l’activité physique et la chaleur (travail à des chaleurs intenses, saunas, ect..) sur le statut nutritionnel (sodium ++, potassium+) de la personne
– garder une idée, surtout après le passage de la quarantaine, de notre statut en fer
Pour plus d’informations intéressantes sur le sujet, je suggère cette vidéo (30 min) de Mike Mutzel, qui a été l’un des premiers à plonger dans ce sujet peu sexy, mais qui semble déterminant.
Soyez bons,
Max
Comment Donner du Sang peut Sauver des vies, et Aider la Nôtre!
Donner du sang peut sauver des vies, qu’on a toujours entendu. Depuis aussi longtemps que je me souvienne, donner du sang a toujours relevé de la propension des gens à penser à son prochain, et de faire un geste simple (une demi-heure en tout, environ) pour autrui. Aujourd’hui, nous savons qu’il en est beaucoup plus que ça, mais le message tarde à sortir au grand jour. En effet, on sait aujourd’hui que le donneur aussi peut bénéficier de ses propres dons de sang, ce dont il sera discuté dans cet article.
1) Surplus de fer : qui est le plus à risque?
De nos jours, de nombreuses complications de santé peuvent mener à des niveaux de fer (hémoglobine) élevés dans le sang. Par exemple, le foie gras non alcoolique (NAFLD en anglais), dont personne ne connaissait l’existence (jusque dans les années 1970-80, chaque cas (ou 99+%) de foie gras répertorié était dû à une consommation excessive d’alcool) il y a juste une cinquantaine d’années, semble être un excellent prédicteur de niveaux de fer élevés dans le sang. De plus, évidemment puisqu’ils sont reliés d’une certaine façon, il n’est pas étonnant de voir des gens résistants à l’insuline (diabète type 2) connaître le même sort. Cependant, en creusant un peu, il semble possible de tirer des conclusions sur les gens les plus à risque (donc, ceux qui ont le plus à bénéficier de donner du sang) en tenant compte de quelques facteurs simples.
En effet, puisqu’en général les hommes n’ont pas de menstruations, il semble avisé d’avancer que ceux-ci, qui aux États-Unis (selon ce papier) du moins, consomment plus de fer qu’il leur est possible d’éliminer, ont probablement plus à bénéficier de dons de sang que la femme qui, évidemment, a des pertes à chaque mois. Celle-ci, et encore plus pour la femme enceinte, semble beaucoup plus encline à développer des déficits en fer que son homologue mâle, qui n’a évidemment aucun autre moyen de se débarrasser de son fer qu’en saignant, d’une quelconque façon. La femme ménopausée, cependant, semble au niveau hormonal très semblable à l’homme adulte, ce qui pourrait potentiellement occasionner les mêmes symptômes, tous autres facteurs étant égaux. Selon ce même papier, et ici aussi, le sujet mâle a plus de probabilités de développer un foie gras au cours de sa vie, ce qui pourrait laisser présager que :
– les hommes adultes, en particulier, devraient probablement avoir une idée de leur statut en fer
– les femmes, surtout si elles sont pré ou post-ménopausées devraient probablement avoir une idée de leur statut
– les gens atteints de NAFLD (foie gras)
– les gens atteints de diabète (type 1 et 2)
– les gens qui ont des prédispositions génétiques au surplus de fer, évidemment
– évidemment, de nombreux autres problèmes de santé sont probablement susceptibles d’être reliés à des surplus en fer, qui ne seront pas discutés dans cet article
2) Viscosité du sang et facteurs de risques
Il y a quelques mois, il a été possible de constater que certaines personnes (dont moi) avaient un sang plus visqueux que d’autres (ma femme, entres autres) en faisant un test de sang pour la Vitamine D. Il a donc été possible de constater qu’un sang plus visqueux est en un fait un facteur de risques concernant les maladies cardiovasculaires. Il a été établi dans plusieurs papiers qu’un sang plus visqueux peut être un facteur d’événements cardiovasculaires plus fréquents, alors qu’un papier a même établi un rapport avec une incidence de mortalité plus fréquente. Bien que ce ne soit qu’un papier (écrit en 1997), il existe beaucoup d’autres liens qui relient la viscosité du sang à des problèmes de santé. Si on se réfère à des enjeux plus d’actualité, il semble assez clair que le sang de gens atteints par la COVID-19 semple plus visqueux après infection, même avec des niveaux d’hématocrite plus bas. Pour situer le commun des mortels là-dedans, la trop grande viscosité du sang des athlètes/cyclistes du Tour de France des années 1990-2000 était entres autres due à un taux d’hématocrite beaucoup plus élevé que la moyenne des cyclistes d’aujourd’hui (qui est redescendu dans le coin de la normalité de la population, vers 43-44), ce qui leur procurait un net avantage de performance à l’époque. Pour la très grande majorité de la population, des taux d’hématocrite au-dessus de cette marque sont généralement reliés à plus de viscosité sanguine, ce qui ne semble pas souhaitable, et laisse supposer que dans le cas des patients COVID, ce n’est pas l’hématocrite mais d’autres facteurs qui rendent le sang plus épais.
Un autre facteur qui s’annonce critique pour déterminer la viscosité du sang d’un individu est le statut d’hydratation du sujet. En effet, une petite étude ici a pris une douzaine d’hommes, les as exposés à un environnement chaud et a donné de l’eau et des électrolytes à un groupe contrôle, en ne donnant aucune hydratation au groupe sujet. On a découvert plus de viscosité dans le sang (+ 9%) des sujets qui n’ont rien reçu après 4 heures d’exposition, ce qui semble assez significatif.
3) Quoi faire avec ces informations?
Tout d’abord, il semble important de mentionner que de nombreux autres facteurs potentiels sont en jeu ici, et que la viscosité du sang n’est qu’un facteur parmi tant d’autres en ce qui a trait à notre incidence individuelle d’événements cardiovasculaires et autres problèmes métaboliques, mais un facteur qui semble plus significatif qu’on pourrait le croire. De plus, les facteurs de risques indiquent vers des solutions/actions relativement simples à implémenter au quotidien/annuellement pour le citoyen moyen, comme :
– donner du sang 1 à 2x/année, surtout si on présente les facteurs de risques de la section 1 de cet article
– porter une attention particulière à son hydratation au quotidien, et l’effet qu’ont la caféine, l’alcool, l’activité physique et la chaleur (travail à des chaleurs intenses, saunas, ect..) sur le statut nutritionnel (sodium ++, potassium+) de la personne
– garder une idée, surtout après le passage de la quarantaine, de notre statut en fer
Pour plus d’informations intéressantes sur le sujet, je suggère cette vidéo (30 min) de Mike Mutzel, qui a été l’un des premiers à plonger dans ce sujet peu sexy, mais qui semble déterminant.
Soyez bons,
Max