Par souci de sauver temps et espace, cette infolettre sera beaucoup moins étoffée que mes habituelles analyses interminables auxquelles je vous ai habitués. L’une des réalités du 21ième siècle (difficile de nier cette affirmation) semble le fait que nous gravitons tranquillement vers plus de travail cognitif et moins de travail physique. À mesure que nous améliorons tous les systèmes autour de nous, la très grande majorité d’entre nous devons ”inventer” des façons d’être actif, alors que nos demandes cognitives sont de plus en plus élevées. Personnellement, j’ai souvent roulé des yeux en entendant mon entourage affirmer ”qu’ils étaient trop fatigués” pour s’entraîner, après avoir passé la journée assis devant un ordinateur! Comment est-ce possible? Y a t’il quoi que ce soit de fondé là-dedans?
En utilisant le Stroop Task test, Samuele Marcora et collègues ont réussi à établir que les gens qui performaient des tâches cognitives difficiles avant de s’entraîner physiquement performaient moins bien et rapportaient un indice d’effort plus élevé sur une échelle de Borg (6 à 20) tout de suite après. Les détails de certains de ces tests sont tous dans ce TED TALK (15 minutes).
Pour ceux et celles qui veulent prendre le temps d’essayer le Stroop, il est extrêmement taxant cognitivement, du moins pour moi. Ce n’est qu’anecdotique, mais j’ai toujours, instinctivement sans pouvoir l’expliquer, eu tendance à séparer mes séances cognitives intenses (infolettre, plusieurs clients de suite, ect..) de mes séances d’activité physique, en mettant des tâches cognitives moins drainantes entre les deux (siestes de 10 minutes, pause café, ect..) Ça m’a toujours permis de faire le vide, et les travaux de Mr. Marcora semblent confirmer que nos perceptions d’effort à l’exercice semblent avoir plus de chances d’être à la baisse si nous évitons d’aller nous entraîner tout de suite après nos longues journées de travail (ordinateur, réunions, ect…). À mon avis, c’est un argument de plus pour l’entraînement matinal, qui suite à mes propres conclusions personnelles, a le potentiel d’améliorer les performances cognitives des gens (rapporté par des dizaines de clients au fil des années, à condition que l’entraînement physique ne soit pas trop exigeant) plus tard dans la journée, et non l’inverse. À suivre, mais je trouve ce concept intéressant.
Soyez bons.