Seulement les fous ne changent pas d’idée, comme on dit. Si je reviens 9 ans en arrière, quand j’ai commencé dans le domaine de l’entraînement, beaucoup de choses ont changé, et je ne fais pratiquement plus rien de la même manière. Dans 5 ans, ce sera la même chose, et c’est tant mieux comme ça! Voici la liste des 5 choses sur lesquelles je me suis royalement trompé, en nutrition spécifiquement. Même si la vraie vérité n’existe pas, je pense désormais être moins dans le ”faux” aujourd’hui sur ces sujets.
1) Croyance #1 : les fruits sont à éviter pour quiconque souhaite perdre du poids
Quand j’ai vu pour la première fois Francine Savard, naturopathe, conseiller à ma femme d’augmenter son apport en fruits, je n’y croyais pas. Les fruits ne sont-ils pas élevés en fructose, qui ne sont métabolisés que par le foie? Oui, mais c’est une vision très limitée de ce que les fruits (les bons fruits pour la bonne personne au bon moment) peuvent apporter. Les fruits possèdent une foule d’antioxydants qu’on ne peut pas tous retrouver dans les légumes, et la science de la nutrition n’en est qu’à ses débuts, comme je le mentionne ici. Il est fort possible qu’on leur découvre des nutriments dans le futur qui nous sont aujourd’hui inconnus.
Quoi qu’il en soit, la nutrition se doit d’être individualisée, et certainement que certaines personnes, qui sont souvent plus actives, peuvent se permettre, et vont progresser même plus vite avec un certain apport en fruits dans leur diète.
2) Croyance #2 : la thermogénèse (calories in/out) est le facteur #1
Alors que pour certaines personnes, (souvent plus jeunes et en santé), ça semble être le cas, le calcul ne fonctionne pas pour une majorité de gens. La composition corporelle est influencée par une foule de facteurs, parmi lesquels le commun des mortels ne connaît même pas l’existence :
– la qualité du microbiome (bonnes bactéries/mauvaises bactéries, spécialement dans les intestins)
– le métabolisme, souvent influencé par la masse musculaire, l’activité physique, et d’autres facteurs génétiques
– l’apport en fibres et en sucres d’alcool (qui en théorie ne sont pas métabolisées (Aspartame, Stevia, autres), mais clairement influencent les résultats en composition corporelle de façon négative à mesure que l’apport monte).
– l’épigénétique : le dr. Bruce Lipton (auteur du bestseller ”Biology of Belief”, à lire uniquement après avoir consommé du cannabis ou autre drogue plus forte) est une sommité dans la matière. L’environnement dans lequel on vit est le plus gros facteur qui détermine si certains gènes sont activés ou non. Le stress est probablement le facteur qui influe le plus sur nos gènes.
– hydratation, et j’en passe!
La réponse définitive reste une énigme pour moi, et le sera probablement pour toujours.
3) Croyance #3 : plus on mange de fibres, mieux c’est!
Les fibres sont une arme à deux tranchants. Oui, elles permettent d’améliorer la satiété de ce qu’on mange et de retarder l’apparition de la faim. Cependant, trop de fibres, et trop d’aliments élevés en FODMAP’s peuvent causer des inconforts digestifs, constipation, ect…
4) Croyance #4 : ce qui marche pour moi, fonctionne pour tout le monde!
Beaucoup de ce qui fonctionne en termes de nutrition fonctionne parce que la personne apprécie un aliment ou une catégorie d’aliments. L’adhérence à long terme de comportements alimentaires plus sains dépend beaucoup de si quelqu’un est capable de faire la part entre ce qu’elle aime le plus manger ou boire, et balancer ça avec ce qu’elle doit manger ou boire pour être en santé.
5) Croyance #5 : nous sommes ce que nous mangeons
Pas vrai. Nous semblons être ce que nous absorbons, ou pas. Voici un article intéressant sur notre caca, et ce qu’il peut nous dire sur notre santé digestive.