Il est estimé que 85 % des Canadiens vont faire l’expérience de problèmes de dos au cours de leur vie et que les coûts associés aux problèmes de dos au Canada sont en être 6 et 12 milliards (!) par année. Pourtant, à mon avis, les problèmes de dos sont encore beaucoup trop traités comme une maladie, à coups d’anti-inflammatoires et d’ajustements chiropratiques fréquents. Pas que je n’aime pas cette pratique, mais comme je l’ai expliqué il y a quelques semaines dans cet article, nous avons le contrôle sur nos problèmes de dos et une certaine logique se doit d’être respectée. Voici ce qui se passe dans le monde de la lombalgie en ce moment.
1) Assis(e)?
Heureusement, il est de moins en moins secret que l’excès de position assise est un problème. Elle a tendance à en résulter des fléchisseurs de la hanche (complexe du psoas) raccourcis, qui causent une pression additionnelle sur les disques intervertébraux. Même avec une posture parfaite, à long terme c’est un problème, surtout avec les vibrations qui causent une pression additionnelle dans l’auto. Nous sommes loin de la conduite debout, mais je fais depuis longtemps l’éloge du travail debout, et je continue de le faire.
2) Fast food, foie et problèmes de dos
Il est connu dans le monde de la naturopathie et de l’ostéopathie qu’un foie continuellement attaqué par des gras trans et du sirop de fructose « cheap » (boissons gazeuses, pâtisseries, etc) peut occasionner une douleur « référée » au niveau du dos. Comme je l’ai souligné la semaine passée, ça revient souvent à la digestion quand on parle de nutrition. Tout est relié. Un stress intense et prolongé peut à lui seul causer des problèmes gastro-intestinaux, qui peuvent occasionner des problèmes de dos.
3) Comment bouges-tu?
Le spécialiste le plus connu au monde en matière de dos se nomme Stuart McGill. Surtout, il est le plus fervent protagoniste de bonnes postures et d’adopté des positions (pain-free spine sparing techniques) qui permettent de diminuer la douleur ou de l’éliminer complètement.
De plus, il est opposé (et je l’appuie à 100 %) au fait que certains membres de personnel médical n’utilisent pratiquement qu’un test d’imagerie par résonance magnétique pour identifier et établir un plan de traitement. L’imagerie est un outil, mais son utilisation est en fait limitée (la plupart du temps) pour établir un plan de récupération. Il existe beaucoup d’autres options avant même de considérer une opération!
– La posturologie : un problème de dos peut tout simplement venir de pieds plats ou de problèmes d’yeux.
– Corriger par le mouvement : adopter de meilleures postures pour ramasser de simples sacs d’épicerie peut faire toute la différence, et notre conjoint(e) n’est pas la meilleure personne pour évaluer l’efficacité de la posture. Engager un professionnel est le meilleur moyen.
– FMS : il y a quelques années, un génie du nom de Gray Cook mettait au point une série de tests physiques simples qui évaluait la santé « fonctionnelle » de la personne. Bien que je l’aie modifié à mon goût, j’utilise certains concepts établis par M. Cook pour établir une liste de priorités avec la personne.
Note : Dr McGill suggère qu’il existe une corrélation entre douleur au bas du dos et déficit droite/gauche au niveau de ce test actif (ou autre test équivalent). Regarder à 1 h 55 de la vidéo. Je suggère fortement son livre le plus populaire, « BACK MECHANIC », pour quiconque veut prendre ses maux de dos en mains.
4) Le reverse hyper : l’outil qui change la « game ».
Il y a quelques mois, grâce à l’aide de mon frère Tristan (props, ses athlètes de baseball en profitent grandement), j’acquérais un reverse hyper, présent que dans quelques gyms dans toute la région de Montréal et environs. Cet appareil unique accomplit deux fonctions qui jusqu’ici étaient impensables à faire : décompresser les vertèbres lombaires et renforcer la chaîne postérieure (fessiers ++, ischiojambiers et érecteurs lombaires) en même temps.
Bien que je ne sois certainement pas un expert du dos, je sais que la décompression est essentielle pour les athlètes qui compressent leur dos régulièrement avec des exercices comme le squat et le deadlift. J’utilise des techniques comme se pendre à une barre à pull-up (1 :22) et les ELDOA pour décompresser les lombaires, mais ça ne règle pas le problème de renforcement des fessiers. Le reverse hyper s’occupe des deux à la fois. Comme mentionné dans la vidéo précédente, essayer de remplacer cet exercice est futile (et inconfortable) , il faut envoyer les pieds en dessous de la table pour bénéficier de la décompression.
Comme mentionné ici par Chris Duffin, que je respecte beaucoup, le reverse hyper peut être un problème pour un petit pourcentage de la population et certainement pas une option pour les gens en douleur aigüe. Cependant, je suis d’avis que proprement enseigné dans une phase non symptomatique de la réhabilitation, qu’il soit un outil indispensable qui a déjà aidé une dizaine de personnes à réduire ou éliminer leurs problèmes de dos et améliorer leurs performances.
Pour quiconque souhaite savoir si c’est pour lui/elle, je suggère de me contacter.