À l’ère moderne, où la perspective de se brosser les dents est aussi évidente que de prendre une douche pour se laver, il semble difficile à prime abord de tout remettre ça en question. Est-ce que nos ancêtres, qui n’avaient manifestement pas de brosse à dents, avaient mauvaise haleine? Est-ce qu’ils faisaient souvent des caries? Est-ce qu’ils manquaient de place dans leur bouche mal développée, au point d’avoir à s’arracher des dents avec des outils rudimentaires? Il semble y avoir plus de preuves du contraire qu’on pense. De plus, est-ce qu’on devrait véritablement avoir une stratégie différente quand on parle de nos enfants? Est-ce qu’une utilisation régulière de pâte à dents régulière, qui contient du fluor, est nocive pour eux? Toutes des questions qui resteront sans réponses pour le commun des mortels, et auxquelles on tentera d’établir des piste de réponses aujourd’hui!
1) Qui est Weston A. Price?
Il semble approprié de commencer la conversation en parlant du récit historique de la fin de la vie de Weston A. Price, un dentiste de Cleveland qui, à un âge (60 ans) où la plupart des gens se retirent, a décidé de parcourir les quatre coins du monde avec sa femme pour découvrir si les tribus qui vivent encore loin des civilisations (dans les années 1930 et 40, c’était encore commun comparé à aujourd’hui) avaient les même problèmes de caries et de déformations de la mâchoire que les civilisations industrialisées, et a découvert avec stupéfaction que ces tribus, qui se nourrissaient de viande, d’organes, de sang et de lait ne souffraient pas de problèmes dentaires comme nous continuons de le subir aujourd’hui. Ces civilisations éloignées, qui n’avaient pas accès aux technologies modernes du temps ni à des céréales et autres types de nourriture industrialisées, qui se nourrissaient principalement des fruits de chasse et de cueillette (fruits, miel souvent), avaient souvent des dentitions parfaites et n’avaient aucune idée ce qu’était le diabète et/ou le cancer, ni même un infarctus. Il semble important de ne pas idéaliser ce mode de vie à l’extrême, qui n’était certainement pas une partie de plaisir, mais il est intéressant de constater la certitude que notre mode de vie actuel présente certainement des désavantages pour le développement de nos mâchoires et dentitions (controversé, mais semble même avoir participé à un recul du volume de notre boîte crânienne depuis quelques milliers d’années, même si notre intelligence semble s’accroître).
) Caries : les principaux suspects?
Tout d’abord, il semble (l’auteur était suspect de cette affirmation) véridique, d’après cette méta-analyse (recueil d’études), que le brossage et/ou l’utilisation d’un rince-bouche avec fluor semble aider à prévenir les caries. Il semble avoir un certain consensus que notre mode de vie d’aujourd’hui (comment nous mangeons surtout) bénéficie du fluor dans nos pâtes-à-dents pour aider à éviter les caries. Pour les enfants, il semble ici que les résultats sont positifs ici, (2003) en ce qui a trait à l’utilisation de dentifrices avec fluor pour les enfants vs. quand le fluor n’est pas utilisé. Il semble important de mentionner que le fluor est ajouté dans l’eau potable (0,7 mg/L on dirait) au Québec depuis plus de 65 ans principalement pour la prévention des caries, en plus de l’exposition de la plupart des gens par le biais des dentifrices qui contiennent du fluor. Ça fait beaucoup de fluor, c’est certain, et il y a lieu de se demander si l’ajout de fluor dans l’eau et dans les dentifrices est vraiment la réponse à notre problème de caries, considérant la quantité d’aliments transformés et sucrés qui proviennent de l’industrie et auxquels nos ancêtres, qui n’avaient pas accès à aucun de ces aliments dans leurs rêves les plus fous. Bien qu’il soit impossible d’échapper (soi-même ou pour nos enfants) à cette tendance au 21ième siècle, beaucoup de travail de terrain a été fait pour déterminer qu’un apport sain en fluor peut être apporté à travers une nutrition adéquate. Paul Saladino ici avance qu’un environnement acide dans la bouche (3min, extrêmement intéressant)sucres, céréales, féculents)) peut mener à des caries si le sujet présente des déficits en certaines vitamines liposolubles (Vitamine A, K2, D) et/ou le microbiome de sa bouche n’est pas adéquat. Dr. Steven Lin, dentiste, avance cette même hypothèse ici. Avec les enfants (et avec certains adultes), le principal obstacle constitue d’habituer ceux-ci à des petits-déjeuners (et l’alimentation en général) qui nous ramènent à ce qui était considéré comme ”normal” de consommer il y a peine 100 ans ; des oeufs, du beurre, de la viande rouge, des organes, des bouillons d’os qui sont tout à l’opposé de ce qui est la norme aujourd’hui et qui semble favoriser le développement des caries aujourd’hui, qui n’ont certainement pas disparu grâce au fluor dans notre eau courante ou dans nos dentifrices. Il y a même de la controverse par rapport à si c’est pire (il semble d’obligé d’admettre que la fondation Weston A. Price est biaisée ici), en plus des hypothèses sur les possibles effets néfastes du fluor en excès sur le QI de nos bébés (dans cette étude faite au Canada (2020), les enfants nourris à la formule, donc la poudre mélangée à l’eau dont on ajouté du fluor ont présenté les plus grosses baisses de QI) mais on ne règlera pas celles-ci dans cet article.
3) Xylitol : une solution plausible pour contrer les caries?
Ensuite, suite à plusieurs lectures, il semblerait qu’on ait trouvé une alternative pour prévenir ou, dans des cas extrêmes, potentiellement renverser le développement des caries dentaires en utilisant du xylitol, qui est largement utilisé comme remplaçant du sucre, et qui est présent dans beaucoup de paquets de gomme ”santé” qui n’utilisent pas les sucres d’alcool typiquement utilisés comme le mannitol et sorbitol. Le Xylitol, à qui on reconnaît les qualités de freiner le développement des bactéries qui causent la carie, semble une option non chirurgicale intéressante, surtout en prévention pour l’instant. Évidemment, même si certaines études et nos informations recueillies sont intéressantes, rien n’est concret avant de l,essayer soit-même.
4) Conclusion
En conclusion, ce qui semble transparaître de cette recherche, à mon avis, sont les nombreux points d’interrogation par rapport à la réelle efficacité du fluor pour prévenir les caries, qui me semblait sans équivoque de loin, mais qui l’est beaucoup moins en voyant les possibles facteurs de risques d’une exposition aussi fréquente (eau potable, dentifrices avec du fluor ajouté) pour le QI de nos enfants et pour la santé en général, sachant l’étendue de problèmes de santé qui nous affectent aujourd’hui (cancers surtout) dont nous avons de la difficulté à trouver des causes à effet. Pouvons-nous prévenir les caries en améliorant notre alimentation, comme de nombreuses populations indigènes (qui ne savaient pas ce qu’était une carie) avant nous? Possiblement, mais de nombreux obstacles (”de la viande c’est pas un déjeuner!”, ou encore ” de la margarine ça a pas de cholestérol, mange pas de beurre”) pour ne nommer que ces arguments-là) sont sur notre route collective.
Soyez bons!
Max