Il y a quelques mois, je présentais un article sur le mythe de la discipline, appliqué à l’entraînement. Par l’intermédiaire du livre d’Éric Falstrault (The Strength Code), excellent coach et ancien élève d’un illustre inconnu, Charles Poliquin, j’ai récemment découvert une étude qui démontre hors de tout doute que ça s’applique partout! Cruelle, implacable et drôle à la fois, la voici!
1) Première partie : Les gâteries, pi les radis.
Dans la partie initiale de l’expérimentation (1998), 67 participants ont été divisés en deux : le groupe contrôle et le groupe d’expérimentation. Les 67 ont été placés dans une salle ou qui sentait abondamment les pâtisseries au chocolat, et autres cochonneries que tout le monde adore. Alors que le groupe contrôle pouvait se régaler tant qu’il voulait, le groupe expérimental pouvait regarder, sentir, mais n’avait pas le droit d’en manger! Puisque évidemment, ce groupe était très intéressé par les gâteries, on les a récompensés en leur donnant de délicieux radis. On s’entend, des radis, c’est dégueulasse.
2) Deuxième partie : Le casse-tête
Suite à cela, on a demandé à tous les participants (pas précisé si c’était individuel ou en groupe) de résoudre un casse-tête compliqué. L’effet a été aussi immédiat que spectaculaire : les participants qui avaient mangé des radis avaient énormément de difficultés à se concentrer et ont dévoué moins de la moitié du temps que l’autre groupe à résoudre le casse-tête. Moins de la moitié! Ils étaient tellement perturbés par la privation qu’ils n’avaient plus d’énergie et d’espace mental pour accomplir d’autres tâches compliquées. Juste se gérer était un défi compliqué, alors que l’autre groupe semblait intéressé par l’activité de casse-tête.
3) Conclusion et réflexion
Cette cruelle mais magnifique expérimentation a permis de vérifier un détail important : le contrôle de soi/auto-régulation est une capacité à l’image d’un muscle à l’exercice ; il peut se fatiguer lorsqu’on l’expose trop, et vous abandonner. Cette étude, suivie par des centaines d’autres, ont permis de confirmer ;
– que l’environnement dans lequel on choisit de se placer est beaucoup plus important que la discipline qu’on s’impose. La volonté s’épuise à force de recevoir des coups de pied ”dans face”.
– qu’on ne peut constamment se refuser des tentations sans en ressentir de sérieux contre-coups psychologiques.
– qu’en général, on ne souffre pas quand la tentation n’est pas là.
– que les diètes ne général ne fonctionnent pas pour toutes ces raisons. Les gens ne changent rien de leur environnement en espérant en arriver à un différent résultat.
Changer son environnement, s’entourer de gens positifs et arrêter de souffrir pour rien.
Soyez bons!